Serveurs DNS racine[


Serveurs DNS racine[modifier]

Article détaillé : Serveur racine du DNS.
Les serveurs racine sont gérés par douze organisations différentes : deux sont européennes, une japonaise et les neuf autres sont américaines. Sept de ces serveurs sont en réalité distribués dans le monde grâce à la technique anycast et neuf disposent d'une adresse IPv64. Grâce à anycast, plus de 200 serveurs répartis dans 50 pays du monde assurent ce service5. Il existe 13 autorités de nom appelées de a à m.root-servers.net6. Le serveur k reçoit par exemple de l'ordre de 20 000 requêtes par seconde7.
Le DNS ne fournit pas de mécanisme pour découvrir la liste des serveurs racine, chacun des serveurs doit donc connaître cette liste au démarrage grâce à un encodage explicite. Cette liste est ensuite mise à jour en consultant l'un des serveurs indiqués. La mise à jour de cette liste est peu fréquente de façon à ce que les serveurs anciens continuent à fonctionner.

Fully Qualified Domain Name[modifier]

Article détaillé : Fully qualified domain name.
On entend par Fully qualified domain name (FQDN), ou Nom de domaine pleinement qualifié un nom de domaine écrit de façon absolue, y compris tous les domaines jusqu'au domaine de premier niveau (TLD), il est ponctué par un point final, par exemple fr.wikipedia.org.
La norme prévoit qu'un élément d'un nom de domaine (appelé label) ne peut dépasser 63 caractères, un FQDN ne pouvant dépasser 253 caractères.

Nom de domaine internationalisé[modifier]

Article détaillé : Nom de domaine internationalisé.
Dans leur définition initiale, les noms de domaines sont constitués des caractères de A à Z (sans casse : les lettres capitales ne sont pas différenciées), de chiffres et du trait d'union.
La RFC 3490 définit un format appelé Punycode qui permet l'encodage d'un jeu de caractère plus étendu.

Technique du Round-Robin pour la distribution de la charge[modifier]

Lorsqu'un service génère un trafic important, celui-ci peut faire appel à la technique du DNS Round-Robin (en français tourniquet), qui consiste à associer plusieurs adresses IP à un nom de domaine. Les différentes versions de Wikipedia, comme fr.wikipedia.org par exemple, sont associées à plusieurs adresses IP : 207.142.131.235, 207.142.131.236, 207.142.131.245, 207.142.131.246, 207.142.131.247 et 207.142.131.248. L'ordre dans lequel ces adresses sont renvoyées sera modifié d'une requête à la suivante. Une rotation circulaire entre ces différentes adresses permet ainsi de répartir la charge générée par ce trafic important entre les différentes machines ayant ces adresses IP. Il faut cependant nuancer cette répartition car elle n'a lieu qu'à la résolution du nom d'hôte et reste par la suite en cache sur les différents resolvers (client DNS).

Principaux enregistrements DNS[modifier]

Le type de RR est codé sur 8 bits, l'IANA conserve le registre des codes assignés8. Les principaux enregistrements définis sont les suivants :
  • A record ou address record qui fait correspondre un nom d'hôte à une adresse IPv4 de 32 bits distribués sur quatre octets ex: 123.234.1.2 ;
  • AAAA record ou IPv6 address record qui fait correspondre un nom d'hôte à une adresse IPv6 de 128 bits distribués sur seize octets ;
  • CNAME record ou canonical name record qui permet de faire d'un domaine un alias vers un autre. Cet alias hérite de tous les sous-domaines de l'original ;
  • MX record ou mail exchange record qui définit les serveurs de courriel pour ce domaine ;
  • PTR record ou pointer record qui associe une adresse IP à un enregistrement de nom de domaine, aussi dit « reverse » puisqu'il fait exactement le contraire du A record ;
  • NS record ou name server record qui définit les serveurs DNS de ce domaine ;
  • SOA record ou Start Of Authority record qui donne les informations générales de la zone : serveur principal, courriel de contact, différentes durées dont celle d'expiration, numéro de série de la zone ;
  • SRV record qui généralise la notion de MX record, mais qui propose aussi des fonctionnalités avancées comme le taux de répartition de charge pour un service donné, standardisé dans la RFC 2782 ;
  • NAPTR record ou Name Authority Pointer record qui donne accès à des règles de réécriture de l'information, permettant des correspondances assez lâches entre un nom de domaine et une ressource. Il est spécifié dans la RFC 3403 ;
  • TXT record permet à un administrateur d'insérer un texte quelconque dans un enregistrement DNS (par exemple, cet enregistrement était utilisé pour implémenter la spécificationSender Policy Framework) ;
  • d'autres types d'enregistrements sont utilisés occasionnellement, ils servent simplement à donner des informations (par exemple, un enregistrement de type LOC indique l'emplacement physique d'un hôte, c'est-à-dire sa latitude et sa longitude). Cet enregistrement aurait un intérêt majeur mais n'est malheureusement que très rarement utilisé sur le monde Internet.

NS record[modifier]

Le record NS crée une délégation d'un sous-domaine vers une liste de serveurs.
Dans la zone org, les record NS suivants créent le sous-domaine wikipedia et délèguent celui-ci vers les serveurs indiqués. L'ordre des serveurs est quelconque. Tous les serveurs indiqués doivent faire autorité pour le domaine.
wikipedia      NS       ns1.wikimedia.org.
wikipedia      NS       ns2.wikimedia.org.
wikipedia      NS       ns0.wikimedia.org.

PTR record[modifier]

À l'inverse d'une entrée de type A, une entrée PTR indique à quel nom d'hôte correspond une adresse IPv4. Si elle est spécifiée, elle doit contenir l'enregistrement inverse d'une entrée DNS A. Par exemple, cet enregistrement PTR :
232.174.198.91.in-addr.arpa.   IN      PTR     text.esams.wikimedia.org.
correspond à cette entrée A :
text.esams.wikimedia.org.      IN      A       91.198.174.232
Les enregistrements PTR sont aussi utilisés pour spécifier le nom d'hôte correspondant à une adresse IPv6. Ces entrées de type PTR sont enregistrées dans la zone ip6.arpa., pendant de la zone in-addr.arpa. des adresses IPv4.
La règle permettant de retrouver l'entrée correspondant à une adresse IPv6 est similaire à celle pour les adresses IPv4 (renversement de l'adresse et recherche dans un sous-domaine dédié de la zone arpa.), mais diffère au niveau du nombre de bits de l'adresse utilisés pour rédiger le nom du domaine où rechercher le champ PTR  : là où pour IPv4 le découpage de l'adresse se fait par octet, pour IPv6 c'est un découpage par quartet qui est utilisé.
Par exemple à l'adresse IPv6 :
2001:610:240:22::c100:68b
correspond le nom de domaine :
b.8.6.0.0.0.1.c.0.0.0.0.0.0.0.0.2.2.0.0.0.4.2.0.0.1.6.0.1.0.0.2.ip6.arpa. PTR      www.ipv6.ripe.net.

MX record[modifier]

Une entrée DNS MX indique les serveurs SMTP à contacter pour envoyer un courriel à un utilisateur d'un domaine donné. Par exemple :
wikimedia.org.             IN      MX      10 mchenry.wikimedia.org.
wikimedia.org.             IN      MX      50 lists.wikimedia.org.
On voit que les courriels envoyés à une adresse en @wikimedia.org sont en fait envoyés au serveur mchenry.wikimedia.org. ou lists.wikimedia.org. Le nombre précédant le serveur représente la priorité. Le serveur avec la priorité numérique la plus petite est employé en priorité. Ici, c'est donc mchenry.wikimedia.org. qui doit être utilisé en premier, avec une valeur de 10.
Les serveurs indiqués doivent avoir été configurés pour accepter de relayer les courriers pour le nom de domaine indiqué. Une erreur courante consiste à indiquer des serveurs quelconques comme serveurs secondaires, ce qui aboutit au rejet des courriers quand le serveur primaire devient inaccessible. Il n'est pas indispensable de disposer de serveurs secondaires, les serveurs émetteurs conservant les messages pendant un temps déterminé (typiquement, plusieurs jours) jusqu'à ce que le serveur primaire soit à nouveau disponible.
Les entrées MX sont généralisées par les entrées SRV qui permettent de faire la même chose mais pour tous les services, pas seulement SMTP (le courriel). L'avantage des entrées SRV par rapport aux entrées MX est aussi qu'elles permettent de choisir un port arbitraire pour chaque service ainsi que de faire de la répartition de charge plus efficacement. L'inconvénient c'est qu'il existe encore peu de programmes clients qui gèrent les entrées SRV. Cependant, depuis 2009, avec l'augmentation de l'utilisation du protocole SIP sur les services de VoIP, les enregistrements SRV deviennent plus fréquents dans les zones DNS.

CNAME record[modifier]

L'enregistrement CNAME permet de créer un alias.
Par exemple :
fr.wikipedia.org.              IN      CNAME   text.wikimedia.org.
text.wikimedia.org.            IN      CNAME   text.esams.wikimedia.org.
text.esams.wikimedia.org.      IN      A       91.198.174.232
Celui-ci exclut tout autre enregistrement (RFC 1034 section 3.6.2, RFC 1912 section 2.4), c'est-à-dire qu'on ne peut avoir à la fois un CNAME et un A record pour le même nom de domaine.
Par exemple, ceci est interdit :
fr.wikipedia.org.              IN      CNAME   text.wikimedia.org.
fr.wikipedia.org.              IN      A       91.198.174.232
Par ailleurs, pour des raisons de performance, et pour éviter les boucles infinies du type
fr.wikipedia.org.              IN      CNAME   text.wikimedia.org.
text.wikipedia.org.            IN      CNAME   fr.wikimedia.org.
les spécifications (RFC 1034 section 3.6.2, RFC 1912 section 2.4) recommandent de ne pas faire pointer un CNAME sur un autre CNAME ni sur un DNAME.
Ainsi, le premier exemple serait préférablement enregistré de la façon suivante :
fr.wikipedia.org.              IN      CNAME   text.esams.wikimedia.org.
text.wikimedia.org.            IN      CNAME   text.esams.wikimedia.org.
text.esams.wikimedia.org.      IN      A       91.1

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